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Tomber malade à l'étranger : comment s'organiser ?

jeune femme malade au telephone
vadymvdrobot / envato.com
Mis à jour parAsaël Häzaqle 02 Mai 2025

Voilà une épreuve dont vous vous seriez bien passé. Le diagnostic médical posé, vous voici maintenant face à une vie d'expatrié à repenser. Comment faire pour vous réorganiser, alors que la solitude s'invite dans votre nouveau quotidien  ? Quelles solutions pour ne pas se retrouver seul avec la maladie ?

Tomber malade en expatriation : quelles options pour ne pas se sentir seul ?

Bien sûr, on ne parle pas ici d'un rhume passager, mais d'une maladie plus longue et potentiellement invalidante. Une invalidité qui ne se voit pas toujours, comme dans les cas de maladies chroniques. L'expatriation ajoute une difficulté, surtout si vous êtes parti seul à l'étranger. Comment parler de votre situation ? À qui pourriez-vous vous confier ? Car la solitude subie complique le processus de guérison. On est plus fragile, parfois, plus irritable. La charge émotionnelle, déjà importante en raison de la maladie, pèse encore plus lourd. Mais il existe des solutions. Elles ne conviendront pas à toutes les personnes. Tout dépend en effet de votre maladie, de votre degré d'invalidité, de votre personnalité. Elles peuvent néanmoins vous offrir des pistes de réflexion pour rompre votre solitude et mieux combattre la maladie.

Parlez à vos amis dans le pays d'accueil

Êtes-vous salarié ? Étudiant ? Chef d'entreprise ? Avez-vous développé des connaissances dans votre pays d'accueil ? Informez-les de votre situation. La pudeur freine parfois la prise de parole. Mais on l'a dit, la solitude joue sur le processus de guérison. Parler est aussi une forme de libération. Des expats ont ainsi confié avoir eu la surprise de voir des collègues de bureau se rapprocher d'eux après l'annonce de leur maladie. Les simples relations de travail se sont transformées en amitiés sincères. Bien sûr, cela n'est pas toujours le cas. Mais ce genre de développement positif arrive plus souvent qu'on ne le croit.

Parlez à votre médecin, à vos soignants

Votre médecin et les soignants sont bien entendu des interlocuteurs privilégiés. Parlez-leur sans crainte de votre solitude. En principe, ils sont les plus à même de comprendre votre situation. Il faut néanmoins reconnaître que tel n'est pas toujours le cas. Le système de santé de votre pays d'expatriation impacte directement la disponibilité du personnel médical. En surcharge chronique (pénurie mondiale de médecins), les soignants ont souvent moins de temps à consacrer à leurs patients, et sont les premiers à le regretter. Mais là encore, il ne faut pas hésiter à parler de votre solitude. Les soignants pourront vous orienter vers un groupe de parole, vers des activités à pratiquer à l'hôpital (si vous êtes hospitalisé).

Rejoignez une association, un groupe de parole

Il est parfois difficile d'expliquer sa maladie à ses proches. La distance amène une difficulté supplémentaire. Les malades se sentent souvent incompris. C'est encore plus vrai lorsqu'ils souffrent d'une maladie chronique ou invisible. Leur douleur ne se voit pas, mais est bien réelle. Le groupe de parole permet justement à chacun de s'exprimer dans le respect, sans jugement ni appréhension. Existe-t-il des groupes de parole dans votre ville d'expatriation ? Parler avec des personnes qui vivent la même situation que vous vous permettra de créer du lien. Au cas où la solitude vous avait fait perdre pied, le groupe de parole vous permet aussi de recréer une habitude : par exemple, chaque semaine, vous savez que vous avez rendez-vous avec votre groupe de parole à telle heure.

Recréez une routine avec vos proches restés au pays

Vous ne ressentiez pas le besoin d'appeler vos proches toutes les semaines. Mais depuis que vous êtes tombé malade, la solitude vous pèse. De leur côté, vos proches sont certainement attristés d'être éloignés de vous. Recréez une routine avec eux. Appels téléphoniques, visio, e-mails… Vous n'êtes pas obligé d'évoquer tout le temps votre maladie. Vous pouvez parler de tout et de rien. La difficulté est justement là : trouver le bon ton avec ses proches. Des expats malades expliquent qu'ils souhaitent être seuls pendant leurs crises, et qu'ils ne veulent pas détailler leur maladie à leurs proches. Ils préfèrent téléphoner de temps en temps, lorsqu'ils se sentent assez en forme pour tenir une conversation. D'autres ont l'impression de ne plus être en phase avec leurs proches restés au pays. Trouver le bon équilibre demande parfois du temps.

Faites venir un proche

Êtes-vous expatrié non loin de votre famille ? Votre pays d'expatriation est-il facile d'accès (coût du billet de train/d'avion) ? Dans ce cas, pourquoi ne pas faire venir un ami ou un membre de votre famille ? Vous voudriez peut-être attendre d'être en meilleure forme pour recevoir un proche. Mais de l'autre côté, les personnes qui vous sont chères tiennent à vous soutenir, quel que soit votre état. Sur place, votre famille, votre ami seront plus à même de comprendre votre situation. Il pourra vous aider dans certaines démarches et égayer votre quotidien.

Rentrez auprès de vos proches

Mais si le quotidien devient trop lourd à gérer, il est peut-être temps de vous poser la question du retour. Cette question effraie de nombreux expatriés, pour qui rentrer chez soi est synonyme d'échec. Au contraire, rentrer est peut-être la solution pour guérir plus vite ou pour mieux vivre avec la maladie. Rentrer chez vous, c'est aussi vous reconnecter avec ce que vous connaissez. Entourés par vos proches, vous êtes mieux armés pour affronter la maladie. Si vous optez pour cette solution, renseignez-vous auprès de votre assurance santé pour savoir si votre rapatriement sera pris en charge.

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A propos de

Titulaire d'un Master II en Droit - Sciences politiques ainsi que du diplôme de réussite au Japanese Language Proficiency Test (JLPT) N2, j'ai été chargée de communication. J'ai plus de 10 ans d'expérience en tant que rédactrice web.

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