
Malgré la contestation montante (les opposants ont appelé à une grève massive, le 10 septembre), la du Premier ministre François Bayrou se poursuit avec un 7e épisode dédié à la réduction du train de vie de l'État. Lancé dans une série d'explications pédagogiques pour mieux faire passer son budget, le Premier ministre insiste sur l'urgence d'assainir les finances. L'une de ses armes privilégiées : la hausse des contrôles.Â
C'est une disposition de , promulguée le 14 février 2025 : un amendement sénatorial étend la prescription fiscale à 10 ans, contre 3 à 6 ans auparavant (3 ans pour le contribuable de bonne foi, 6 pour celui qui a dissimulé des revenus). En clair, l'administration a désormais plus de temps pour contrôler, rectifier les déclarations des contribuables et réclamer le paiement d'impôts indus. Passé discrètement, l'amendement a fait bondir les experts en expatriation et en gestion de patrimoine. Car la réforme vise tous les impôts, y compris l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), les donations, les droits de succession et les revenus fonciers. Les riches expatriés s'inquiètent. Selon les fiscalistes, la disposition rendrait l'IFI moins intéressant.Â
Mais attention : la nouvelle règle ne s'applique que pour les expatriés suspectés d'avoir dissimulé ou omis volontairement des revenus. Pour eux, le délai de reprise administrative passe de 6 à 10 ans. Cette réforme s'inscrit dans un vaste programme de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale. Elle s'intègre également dans le plan d'harmonisation avec les règles européennes. La France a déjà intensifié ses contrôles fiscaux ; les expatriés doivent s'attendre à des contrôles toujours plus pointilleux. Pour éviter les mauvaises surprises, une seule solution : transparence totale, et déclaration des impôts minutieuse.
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