L'arme à poudre noire, au delà d'un certain plaisir à l'utiliser ludiquement est une arme de guerre - d'il y a 150 ans certes - mais efficace .
Il existe des recharges de poudre compactées qui simplifient les manips. Jamais aussi rapide qu'avec des cartouches modernes évidemment, mais on peut avoir un 2e barillet chargé sur soi.
En france la limite légale de détention de poudre noire est fixée à 2 Kg, quand même ! Aux States c'est à peu près équivalent avec 4 onces autorisées et l'envoi par la poste est même " possible " once par once à la fois, et il existe des " qualités " et spécificités très variées en fonction des armes : on ne met pas la même poudre dans un long fusil à chien type Davy Crocket et un remington de la guerre de sécession !!!
Pour se défendre, faute d'une licence en bonne et due forme, je privilégie donc le revolver à poudre noire par rapport aux autres foutaises, tel le " Gom Cogne " à un comme à deux coups, sans parler des armes tirant de la grenaille qui ne font rien d'autre que du bruit et des ennuis.
Si j'ai la moelle demain je vous parlerai de Jean Laborde qui arrivé très jeune à Mada a réussi à fabriquersur place, à partir de minerai extrait à Mantasoa, ( tout en créant toute la chaine de fabrication et en formant ses ouvriers ) 400 fusils pour sa chérie, la Reine Ranavalona, plus des canons ( ça c'est presque plus facile parceque coulé d'un bloc ), plus la poudre et les munitions, ceci dans la 2e moitié du XIX e siècle.
En cherchant bien, j'ai eu un aperçu des techniques mises en oeuvre (des techniques plus élaborée qu'au XVIe siècle , et toujours pratiquées artisanalement pour les fusils de chasse en Inde du nord ) ; c'est bluffant.
Surtout quand on vous explique aujourd'hui qu'avant la soudure à l'arc ou au chalumeau oxy-acétylénique ( je ne parle même pas du TIG et de l'argon ) une vraie soudure était impossible à réaliser, le métal en fusion au contact de l'air s'oxydant et refusant de ce fait tout mélange réellement confondu avec le métal d'apport !
Pour ceux qui ont suivi l'expérience de rebâtir un château fort du XIIIe avec uniquement à dispo les méthodes de l'époque - c'est de Guédelon que je parle - c'est aussi hallucinant de pragmatisme de force et de finese pour produire non pas 1 ou 2 mais 400 fusils de guerre en pleine jungle.
Tel Surcouf capitaine corsaire et fin marin à 20 ans, ces gens là seraient très surpris de voir nos jeunes d'aujourd'hui promis à un avenir sans vrai métier et tout juste destinés à un futur dédié à trois vagues " emplois " différents au cours d'une vie ( faudra " changer " c'est la norme parait-il ) une vie jonchée de périodes de chômage et d'errance personnelle.
A plus !
Yann